Allocation chômage 2025 : quelles conditions pour la toucher ? Quel montant ?
Versée par France Travail, l'allocation de retour à l'emploi (ARE) permet d'indemniser les demandeurs d'emploi. Son montant est réévalué chaque année.
Quel est le montant de l'allocation chômage en 2025 ?
Le montant de l'allocation chômage varie selon vos anciens salaires. Toutefois, cette allocation ne peut pas être inférieure à 31,97 euros par jour depuis le 1er juillet 2024 . A Mayotte, elle est portée à 15,97 euros au lieu de 15,78 euros.
A partir du 1er janvier 2024, les indemnités seront calculées sur 30 jours, y compris en janvier, février, mars, mai, juillet, août, octobre et décembre. Cette mesure fait donc perdre 5 ou 6 jours indemnisés par an. Néanmoins, ces jours économisés rallongeront d'autant de jours les droits des allocataires de Pôle emploi qui arrivent à la fin de leur période d'indemnisation.
Il est possible d'estimer le montant de son allocation chômage avec le simulateur de France Travail.
Quelles conditions pour toucher l'allocation chômage ?
Pour avoir droit aux allocations chômage, vous devez remplir plusieurs autres conditions :
- Ne pas avoir atteint l'âge légal de départ à la retraite
- Ne pas remplir les conditions de trimestres ou d'âge permettant de bénéficier de la retraite à taux plein
- Etre apte à travailler
- Avoir travaillé au moins six mois durant les 24 derniers mois (36 derniers mois pour les plus de 53 ans)
- Vous inscrire à France Travail dans les 12 mois qui suivent la perte de votre emploi
En outre, il faut avoir involontairement perdu son travail (sauf exceptions). Les motifs retenus sont :
- Le licenciement, quelle qu'en soit la cause
- La fin d'un CDD
- Les salariés qui démissionnent et ont au moins 5 ans d'ancienneté dans leur entreprise peuvent prétendre aux allocations chômage si leur démission a pour but réaliser un projet professionnel.
Chômage en cas de démission
Certains cas de démission légitime (à faire via une lettre de démission pour un CDI ou une lettre de démission de CDD) donnent le droit aux allocations :
- Pour suivre son conjoint ou concubin
- Pour suivre son futur conjoint (ou signataire d'un Pacs)
- Pour suivre ses parents ou son tuteur si l'on a moins de 18 ans
- Si l'on est victime d'un acte délictueux dans son entreprise
- Si l'on est journaliste et que l'on fait jouer la clause de conscience
- Si l'on est titulaire d'un contrat-couple
- Si l'on ne perçoit plus de salaire de la part de son entreprise
- Si l'on démissionne d'un contrat d'accompagnement vers l'emploi (CAE) ou Contrat d'insertion pour suivre une formation ou un nouvel emploi
- Pour effectuer une mission de volontariat d'aide internationale ou un VIE (volontariat international en entreprise) pour une durée d'au moins 1 an.
A noter : l'allocation chômage peut être versée à une personne exerçant une activité à temps partiel si le salaire qu'elle perçoit est inférieur à 70% du salaire brut de référence, c'est-à-dire le salaire défini par France Travail en fonction des derniers salaires perçus avant le chômage. Ce cumul ne peut être supérieur au salaire antérieur brut ni excéder une durée de 18 mois. L'allocation peut aussi, dans certains cas et sur demande, être versée aux personnes exerçant une activité indépendante.
Quelle est la durée de l'allocation chômage ?
La période maximale d'indemnisation est soumise à un coefficient de 0,75 est limitée comme suit :
- 18 mois (548 jours calendaires) pour les demandeurs d'emploi âgés de moins de 53 ans* ;
- 22,5 mois (685 jours calendaires) pour ceux âgés de 53 à 54 ans* ;
- 27 mois (822 jours calendaires) pour les demandeurs âgés de 55 ans ou plus*.
*L'âge pris en compte correspond à celui atteint à la fin du contrat de travail.
Remarque : En période de conjoncture économique difficile, les demandeurs d'emploi en fin de droits (avec moins de 30 jours d'allocations restantes) peuvent obtenir un complément d'indemnisation. Ce complément s'élève au maximum à :
- 182 jours supplémentaires pour les allocataires de moins de 53 ans, portant la durée totale à 730 jours ;
- 228 jours supplémentaires pour les 53-54 ans, soit un total de 913 jours ;
- 273 jours supplémentaires pour les 55 ans et plus, atteignant ainsi 1 095 jours.
Les demandeurs licenciés pour motif économique et adhérant au Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ne subissent pas l'application du coefficient de 0,75 sur leur durée d'indemnisation.
Par ailleurs, les allocataires âgés de 53 ou 54 ans peuvent prolonger leurs droits sous certaines conditions, notamment en suivant des formations indemnisées au titre de l'ARE Formation (ARE-F), dans le cadre de leur Projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) ou grâce à leur Compte personnel de formation (CPF). Cette prolongation est plafonnée à 137 jours, ce qui porte la durée maximale d'indemnisation à 959 jours (ou 822 jours pour les résidents d'outre-mer).
Cet allongement s'applique prioritairement avant tout complément de fin de droits et nécessite :
- D'avoir 53 ou 54 ans à la fin du contrat de travail ;
- D'avoir cumulé plus de 913 jours calendaires d'affiliation au cours des 36 mois précédant la fin du contrat ;
- D'avoir suivi au moins une formation indemnisée au titre de l'ARE-F dans le cadre du PPAE.