Absence du salarié : les motifs légitimes et justifiés
L'absence du salarié peut avoir de nombreux motifs légitimes : congés payés, arrêt de travail pour maladie. Mais comment réagir face à une absence injustifiée ou à des absences répétées ?
Tout salarié a le droit d'être absent de son poste de travail dans des conditions incluses dans le droit du travail. Tout naturellement, les congés payés annuels rentrent dans ce cadre. La maladie ou l'accident également, mais sont soumis à la présentation d'un justificatif à l'employeur dans les 48 heures. L'absence au travail du salarié peut aussi être due à une formation professionnelle en cours, ou à des événements familiaux. Lors de son mariage, le salarié a droit à 4 jours d'absence. 3 jours lui sont octroyés pour la naissance de son enfant et 2 jours en cas de décès de son conjoint. Les accords d'entreprise ou les accord collectifs peuvent prévoir d'autres cas.
Absence injustifiée du salarié
L'absence du salarié, lorsqu'elle est injustifiée, peut être lourdement préjudiciable pour l'entreprise. Elle donne lieu à un poste de travail inoccupé, pour lequel l'employeur n'a pas pu anticiper de solution de remplacement, et qui peut porter atteinte à toute une chaîne de production. L'absence du salarié peut se manifester ponctuellement sans demande préalable ni justificatif. Un salarié ne réintégrant pas son poste à son retour de congés payés ou un salarié prenant ses congés à une période qui n'aurait pas été acceptée par l'entreprise sont également considérés comme des absences injustifiées.
Les mesures à prendre en cas d'absence du salarié
En cas d'absence non prévue du salarié, et si celui-ci ne se manifeste pas pour fournir le ou les motifs de son absence, l'employeur doit alors mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition afin de pouvoir entrer en contact avec lui. Dans un premier temps, et sans connaître la situation, il ne faut tirer aucune conclusion hâtive ni prendre de mesures disciplinaires. L'absence du salarié pour raisons médicales lui permet de disposer de 48 heures afin de fournir un justificatif.
Toutefois, le bon usage veut que le salarié prenne la peine de contacter le plus tôt possible son entreprise afin de l'informer des raisons de l'absence et de sa durée prévue. Si le salarié réintègre son poste de travail mais n'est pas en mesure de fournir de justificatif, alors l'employeur peut le sanctionner d'un blâme ou d'un avertissement. Attention toutefois, l'absence du salarié ne peut être sanctionnée que durant les deux mois suivant l'évènement.
Si l'absence du salarié se prolonge, on parle alors d'abandon de poste. L'employeur peut décider de mettre le salarié en demeure de regagner son poste de travail ou de justifier son absence. Si ce dernier ne reprend pas son poste à l'issue du délai fixé (qui ne peut être inférieur à 15 jours calendaires) par l'employeur, il est présumé démissionnaire et le contrat de travail est rompu.