Fongecif : remplacement par les associations Transitions Pro
Les organismes paritaires interprofessionnels appelés Fongecif ont été créés en 1983 afin d'aider les salariés à accéder à la formation et à progresser dans leur environnement professionnel. Ils ont été remplacés en 2020 par les associations Transition pro.
Qu'étaient les Fongecif ?
Les Fongecif, au nombre de 26 et organisés par région, étaient des organismes paritaires interprofessionnels avec pour mission principale d'orienter, d'informer, de conseiller et d'accompagner les salariés dans leurs démarches de perfectionnement professionnel. En 2020, les Fongecif ont été remplacés par les Associations Transitions Pro (ATP), qui ont cependant un périmètre plus restreint. Le Fongecif était financé par les versements obligatoires des entreprises.
Quelle formation pouvait-on suivre avec un Fongecif ?
Les Fongecif géraient les projets de transition professionnelle (anciennement congés individuels de formation - Cif), les congés pour bilan de compétences (CBC), les validations d'acquis de l'expérience (VAE) ainsi que le CPF soit compte personnel de formation (qui a remplacé le droit individuel à la formation - Dif au 1er janvier 2015). Ils pouvaient aussi prendre en charge les formations hors temps de travail.
Le Fongecif prenait en charge, dans le cadre d'un CIF, le coût financier de la formation, et contribuait à maintenir le salaire de l'employé. Il pouvait financer, le cas échéant, les frais de transport et d'hébergement.
Comment accéder à mon compte Fongecif ?
Les Fongecif ayant disparu en 2020, il n'est plus possible d'accéder à son compte sur les sites des Fongecif.
Transition professionnelle : quel rôle joue le Fongecif ?
Le Fongecif jouait un rôle actif dans les transitions professionnelles, et les personnes en reconversion faisaient d'ailleurs partie des publics prioritaires. Le Fongecif accompagnait les reconversions professionnelles et pouvait financer des formations adaptées et accompagner un salarié en reconversion afin de définir et consolider son projet.
Qui pouvait suivre une formation grâce au Fongecif ?
Tout salarié ayant vingt-quatre mois d'ancienneté dont au moins douze dans l'entreprise actuelle ou trente-six mois pour les entreprises artisanales pouvait demander à suivre une formation grâce au Fongecif.
Certains publics étaient prioritaires pour la validation de leur dossier : les personnes de plus de 40 ans, en reconversion, ayant un faible niveau de formation, n'ayant jamais bénéficié de formation.
Quelles sont les démarches à effectuer pour suivre une formation grâce au Fongecif ?
Pour bénéficier d'un congé individuel de formation (CIF), le salarié devait en informer son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception soixante jours avant son entrée en formation. Le CIF ne pouvait être refusé par l'employeur, mais il pouvait être différé (sur une période ne dépassant pas neuf mois). Les motifs pouvant être invoqués étaient les suivants : l'impossibilité de se passer du salarié sur la période, ou le dépassement des 2% de l'effectif total de l'entreprise déjà en formation.
Le CIF était un droit, mais le financement du CIF par le Fongecif n'était pas automatique. Un dossier rempli par l'employeur, par l'organisme de formation et par le salarié qui avait défini son projet professionnel devait être déposé auprès du Fongecif dont le salarié dépendait (voir un exemple de lettre de motivation pour le Fongecif). Le conseiller Fongecif prenait contact avec le salarié et lui précisait les différentes pièces à apporter à son dossier. Ce dernier était examiné en commission, et le financement accordé ou non.
À noter que le salarié qui bénéficiait d'un CIF ne perdait pas son droit aux congés payés ni ses primes pendant sa période de formation.
En ce qui concernait la procédure pour les VAE, le salarié devait retirer un dossier auprès d'un point relais conseil et de préférence se faire accompagner, par exemple par un conseiller Fongecif. Le montage du dossier de VAE prenait environ une demi-journée par semaine sur quatre à six mois. La prise en charge pouvait couvrir les frais d'inscription, les frais d'accompagnement, ou la rémunération sur vingt-quatre heures. Cette prise en charge s'effectuait dans le cadre du DIF pus du compte personnel de formation (CPF)
Pour le congé de bilan de compétences, si la demande venait du salarié, le Fongecif prenait en charge sa rémunération et le coût de la prestation.
Pour la mise en place d'un DIF en CDD (dans le cadre d'un CDI, les démarches pour l'utilisation du DIF se faisaient auprès de l'employeur), le Fongecif pouvait financer un projet de formation. Il était nécessaire de répondre à deux critères : avoir travaillé au moins quatre mois de CDD durant les douze derniers mois, effectuer la formation pendant son contrat de travail.