Contrat de sécurisation professionnelle : tout sur le CSP
Mis en place en 2011, le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) remplace la convention de reclassement personnalisée (CRP) dans la procédure de licenciement économique. Il vise à accompagner le salarié vers le retour à l'emploi. Il sera actif jusqu'au 31 décembre 2022
Initialement prévu jusqu'au 30 juin 2022, le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est finalement prolongé jusqu'au 31 décembre 2022. Son but est d'aider les salariés à retrouver un emploi suite à un licenciement économique.
Allocation et accompagnement
Le salarié qui a accepté un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est assimilé à un stagiaire de la formation professionnelle. Il bénéficie d'une allocation de la part de Pôle Emploi équivalente à 75% de son salaire de référence pendant un an au maximum (jusqu'au 1er janvier 2015, le montant était de 80%).
Pendant toute la durée du CSP, le salarié bénéficie de mesures d'accompagnement spécifiques : prébilan, formations, VAE, appui au projet professionnel... Il peut aussi obtenir des CDD d'un mois (renouvelable jusqu'à 3 mois maximum) pendant lesquels le CSP est suspendu. Cependant, cela ne rallonge pas la durée totale du contrat de sécurisation professionnelle.
Le CSP prend fin avant les 12 mois lorsque le salarié retrouve un emploi. Si son nouveau salaire est inférieur de plus de 15% à l'ancien, il peut percevoir une indemnité compensatrice en fonction des droits qui lui restent et pour une durée maximale de 12 mois.
Les salariés concernés
Le contrat de sécurisation professionnelle est proposé par les entreprises de moins de 1 000 salariés ou appartenant à un groupe de moins de 1000 salariés, ainsi que celles en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire sans critère de taille. Le CSP est proposé aux salariés dont le licenciement économique est envisagé, à condition que ces derniers disposent d'au moins une année d'ancienneté (jusqu'à janvier 2015, le délai était de 2 ans).
Quand l'entreprise et le salarié remplissent ces conditions, le contrat de sécurisation professionnelle doit être proposé par l'employeur à l'occasion de l'entretien préalable de licenciement (ou lors de la dernière réunion des représentants du personnel dans le cadre de licenciements collectifs de plus de 10 salariés).
Si l'entreprise ne propose pas de CSP au salarié, l'employeur doit verser à l'Unedic une contribution équivalente à deux mois de salaire brut. C'est alors Pôle Emploi qui propose le CSP au salarié. Si ce dernier l'accepte, la contribution de l'employeur est portée à trois mois de salaire brut.
Licenciement et indemnités
Suite à la proposition de l'employeur, le salarié dispose d'un délai de réflexion de 21 jours pour accepter le contrat de sécurisation professionnelle. L'absence de réponse est considérée comme un refus.
S'il accepte, son contrat de travail est rompu au terme de ce délai de réflexion. Il ne réalise pas son préavis de licenciement ni ne touche l'indemnité compensatrice de préavis. En revanche, le salarié perçoit les indemnités de licenciement, légales ou conventionnelles. Il ne bénéficie pas de la portabilité de son droit individuel à la formation : son Dif est versé au CSP. Notons que depuis le 1er janvier 2015, le Dif a pris l'appellation de CPF soit compte personnel de formation.