Indemnités journalières (IJ) 2025 : montant, versement, impôts...
Lors d'un arrêt maladie, un salarié bénéficie d'indemnités journalières (IJ) pour compenser l'absence de salaire. Elles sont versées par la sécurité sociale, et dans certains cas par l'employeur qui apporte un complément.
Qu'est-ce qu'une indemnité journalière (IJ) ?
Les indemnités journalières (IJ) sont des prestations versées pour compenser la perte de revenu liée à un arrêt de travail pour maladie, accident du travail, maladie professionnelle ou maternité. Elles visent à remplacer une partie, voire la totalité, du salaire habituel. Elles peuvent être cumulées avec des congés payés et, sous certaines conditions, avec une pension d'invalidité ou de vieillesse.
Conformément à un arrêt de la Cour de cassation de décembre 2016, leur versement est conditionné au respect de l'obligation de ne pas exercer d'activités non autorisées par le médecin traitant.
Eligibilité
Les indemnités journalières sont attribuées par l'Assurance Maladie pour compenser les pertes de revenu durant un arrêt de travail, après un délai de carence de 3 jours, sauf exceptions. Elles sont calculées en fonction des salaires bruts perçus avant l'arrêt et versées, une fois le dossier traité, en moyenne tous les 14 jours. Les relevés d'indemnités permettent également de valider des droits à la retraite, ce qui rend leur conservation essentielle. Les conditions pour percevoir ces prestations peuvent varier selon la durée de l'arrêt.
Montant de l'IJ en 2025
Actuellement, l'indemnité journalière équivaut à 50 % du salaire journalier de base, calculé à partir des trois derniers salaires bruts (dans la limite de 1,8 SMIC, soit 3 243,24 € en 2024). Le montant maximal est fixé à 53,30 euros.
Un décret pourrait néanmoins abaisser ce plafond en 2025 et le passer à 1,4 SMIC (2 522,52 €), réduisant l'IJ maximale à 41,47 €. Cela affecterait particulièrement les salariés aux revenus bruts supérieurs à ce seuil, notamment ceux ayant une faible ancienneté ou en arrêt prolongé sans maintien de salaire prévu par l'employeur.
Envoi de l'arrêt de travail
Lorsqu'un médecin prescrit un arrêt de travail, plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
- Prescription en ligne : Les données sont transmises directement à la CPAM et au service médical, mais l'exemplaire imprimé doit être remis à l'employeur sous 48 heures.
- Prescription papier : Les volets 1 et 2 doivent être envoyés à la CPAM, et le volet 3 à l'employeur dans le même délai.
Dans tous les cas, l'employeur, après réception de l'arrêt, fournit une attestation de salaire nécessaire au paiement des IJ. Si la personne concernée a plusieurs employeurs, chacun doit fournir une attestation.
Les relevés d'indemnités journalières doivent être conservés indéfiniment, à l'instar des bulletins de salaire, puisqu'ils servent à valider les droits à la retraite.
Versement des indemnités journalières
Les IJ maladie commencent à être versées à partir du 4ᵉ jour d'arrêt. Après traitement du dossier, elles sont ensuite versées à intervalles réguliers d'environ 14 jours. Un délai de carence de 3 jours s'applique au début de chaque arrêt, sauf exceptions (prolongation immédiate, affection de longue durée, accident du travail, ou fausse couche). Dans certains cas, les conventions collectives ou accords d'entreprise permettent de maintenir le salaire, même durant le délai de carence. Les indemnités sont généralement versées par la CPAM, sauf si l'entreprise applique le mécanisme de subrogation, auquel cas l'employeur reçoit directement les sommes pour les reverser au salarié.
Impôts
Les indemnités journalières sont soumises aux prélèvements sociaux (CRDS à 0,5 % et CSG à 6,2 %) et à l'impôt sur le revenu, sauf celles liées à une affection de longue durée. Depuis 2019, le prélèvement à la source est appliqué directement par l'Assurance Maladie en fonction du taux transmis par l'administration fiscale. Les montants imposables, les taux appliqués et les retenues sont consultables depuis un compte Ameli.