Assurance chômage 2025 : nouvelles règles, montant...

Assurance chômage 2025 : nouvelles règles, montant... L'assurance chômage est un dispositif garantissant un revenu de remplacement aux personnes sans emploi. En 2025, de nouvelles règles entreront en vigueur, modifiant notamment la durée et les conditions d'indemnisation.

Qu'est-ce que l'assurance chômage ?

L'assurance chômage en France est un système de protection sociale qui offre une aide financière aux personnes ayant perdu leur emploi, sous certaines conditions. Elle a pour objectif de garantir un revenu de remplacement aux chômeurs, tout en favorisant leur retour à l'emploi.

Le système d'assurance chômage repose essentiellement sur l'Allocation d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE). C'est la prestation principale versée aux chômeurs. Son montant dépend de l'ancien salaire de la personne et de la durée de ses cotisations. 

Les nouvelles règles de l'assurance chômage en 2025

De nouveaux changements concernant l'assurance chômage sont prévus pour janvier 2025. Cependant, la chute du gouvernement pourrait causer une réévaluation de l'ensemble des réformes en cours, y compris celles concernant l'assurance chômage. Les changements annoncés ci-après pour 2025 sont donc à considérer avec prudence

  • Calcul des indemnités :  l'indemnisation sera calculée sur une base de 30 jours par mois, ainsi, les chômeurs recevront la même indemnisation sur un mois de 30, 31 jours ou même de 28 jours en février. 
  • Durée d'indemnisation : L'âge minimum pour bénéficier d'une durée d'indemnisation de 22,5 mois passera de 53 à 55 ans, et pour la durée maximale de 27 mois, de 55 à 57 ans. Cela signifie que les demandeurs d'emploi âgés de 53 et 54 ans perdront leur statut de seniors et seront soumis aux mêmes règles que les autres demandeurs d'emploi, avec une durée d'indemnisation réduite à 18 mois.
  • Ouverture des droits : Pour s'inscrire à l'assurance chômage pour la première fois, il faudra avoir travaillé au moins cinq mois au cours des 24 derniers mois, contre six mois auparavant. 
  • Baisse de la cotisation patronale pour l'assurance chômage : elle sera réduite de 4,05 % à 4 % du salaire brut, mais cette réduction ne prendra effet qu'à partir du 1er mai 2025. 

Par ailleurs, les chômeurs ayant travaillé dans les pays frontaliers, actuellement indemnisés sur la base de salaires plus élevés devraient voir leur situation changer avec l'application d'un coefficient réducteur. 

Quel est le montant de l'assurance chômage ?

Depuis le 1er juillet 2024, plusieurs augmentations ont été décidées.

  • Allocation minimale de l'Aide au Retour à l'Emploi (ARE) : elle passe de 31,59 euros à 31,97 euros par jour, et à Mayotte, elle est portée à 15,97 euros au lieu de 15,78 euros.
  • Aide de fin de droit : 353,97 euros
  • Allocation d'aide au retour à l'emploi formation (AREF) : 22,88 euros par jour avec un montant de 11,45 euros à Mayotte, contre 11,31 euros auparavant.

Ces ajustements visent à soutenir les bénéficiaires de l'assurance chômage, en particulier ceux avec des ressources limitées.

Qui peut toucher l'assurance chômage ?

Pour bénéficier de l'assurance chômage, il faut avoir travaillé au moins 6 mois sur une période de 24 mois précédant la fin du dernier contrat de travail  (ou sur une période de 36 mois pour les personnes âgées d'au moins 53 ans à la date de fin du dernier contrat de travail). 

Il faut également :

  • avoir perdu votre emploi involontairement (licenciement, fin de CDD...) ou grâce à une rupture conventionnelle
  • s'inscrire à France Travail (ex-Pôle Emploi) dans les 12 mois suivant la perte de son emploi
  • rechercher activement un emploi ou suivre une formation inscrite dans votre Projet Personnalisé d'Accès à l'Emploi (PPAE) ou financée par votre Compte Personnel de Formation (CPF)
  • ne pas avoir atteint l'âge et le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein et ne pas bénéficier d'une retraite anticipée
  • être physiquement apte à travailler
  • résider en France (métropole et DOM, sauf Mayotte qui a des règles spécifiques).

Baisse des droits pour ceux qui refusent un CDI

Depuis le 1er janvier 2024, les salariés qui refusent à deux reprises de convertir leur CDD ou leur mission d'intérim en CDI peuvent voir leurs allocations chômage supprimées. Afin d'appliquer cette mesure le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a confirmé qu'il incombera aux employeurs d'avertir Pôle Emploi de ces refus. Il a expliqué que "Pôle Emploi n'a aujourd'hui aucun moyen de savoir si un salarié a refusé auparavant un poste en CDI, il est donc nécessaire de réorganiser le système de signalement et de transmission d'informations". Le locataire de la rue de Grenelle a également précisé qu'un dispositif sera mis en place afin d'éviter la surcharge administrative pour les chefs d'entreprises.

Pas d'allocations chômage après un abandon de poste ?

Dorénavant, les salariés qui abandonnent leur poste ne seront plus bénéficiaires de l'assurance chômage. Jusqu'à présent, les employeurs lançaient des procédures de licenciement à l'encontre des salariés qui quittaient leur poste volontairement sans poser de démission. Toutefois, la nouvelle réforme stipule qu'un abandon de poste sera maintenant considéré comme une "présomption de démission", celle-ci ne donnant pas droit aux allocations chômage. La personne dont l'abandon serait guidé par des raisons légitimes (par exemple si sa santé ou sa sécurité était menacée) pourra saisir les prud'hommes.

Les juges auront alors un mois pour se prononcer ou non en faveur du renversement de la présomption de démission. De son côté, l'employeur devra fixer un délai au bout duquel le salarié devra obligatoirement justifier son absence ou reprendre son poste. Dans le cas contraire, cela équivaudra à une démission. L'employeur est contraint d'informer le salarié du fameux délai par lettre recommandée remise en main propre.