Finance verte : définition, enjeux, acteurs...
Avec l'engagement des États à limiter le réchauffement climatique, des efforts sont réalisés à tous les niveaux. La finance ne fait pas exception et nous avons vu apparaître ce qu'on appelle la finance verte. Décryptage.
Qu'est-ce que la finance verte ?
La finance correspond à l’activité des acteurs économiques en matière d’investissement. Comme son nom l’indique, la finance verte, elle, s’inscrit dans une démarche respectueuse de l’environnement. C’est-à-dire que les investisseurs s’orientent ici vers des fonds, vers des entreprises qui développent des produits et services en faveur de la transition énergétique notamment.
Quels sont les enjeux de la finance verte ?
Manque d’eau, montée des eaux, famine, prolifération des maladies… les conséquences du réchauffement climatique rappelées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sont multiples et gravissimes. De plus en plus de citoyens souhaitent donc agir à leur échelle. En tant que consommateur d’abord, mais aussi en tant qu’épargnant. Car la finance verte ne s’adresse pas seulement aux grands fonds spéculatifs. Chacun, à travers le choix de son livret d’épargne, peut privilégier un produit bancaire orienté vers le développement durable.
Quels sont les outils de financement des investissements verts ?
Pour soutenir le financement de projets en faveur de l’environnement, la France a déployé une gamme de dispositifs qui peuvent être mis en œuvre par l’Etat lui-même, mais aussi par les collectivités locales, les diverses agences et les institutions financières. Avec son programme d’investissements d’avenir et son grand plan d’investissements, les pouvoirs publics français tentent de combler le déficit d’investissements dans la transition écologique.
Comment fonctionnent les obligations vertes ?
L’émission d’obligations vertes doit répondre à au moins un des quatre axes suivants : lutte contre le changement climatique ; protection de la biodiversité ; réduction de la pollution de l’eau, de l’air et du sol ; adaptation au changement climatique. Ce sont essentiellement les pouvoirs publics, la Banque mondiale et les banques de développement qui jouent un rôle prépondérant dans ces obligations vertes qui représentent un levier très important pour financer de nouveaux projets environnementaux. Les investisseurs quant à eux adoptent ce type de produit financier pour répondre aux attentes des épargnants désireux de rendre plus vertueuse leur épargne.
Les acteurs de la finance verte
La finance verte est en plein essor et tous les agents économiques peuvent continuer à faire progresser ce secteur. D’un côté, les Etats, les grandes organisations publiques, et les multinationales cotées en Bourse ont le pouvoir d’émettre des titres financiers verts. En face, les gestionnaires d’actifs peuvent choisir d’acheter ces titres dits bas-carbone. Mais pour garantir le bon fonctionnement de la finance verte, les pouvoirs publics doivent aussi réglementer et évaluer les impacts des titres en question. Une mission que les ONG peuvent aussi mener afin que les critères environnementaux soient réellement respectés. Et en bout de chaîne, ce sont les petits épargnants qui participent à cette économie en exprimant leur volonté d’investir en faveur de l’environnement.
Les outils de la finance verte
Parmi les outils de la finance verte, les obligations vertes évoquées, mais pas seulement. Il faut aussi parler des marchés des droits à polluer. Ces droits peuvent en effet être échangés. Les entreprises dont l’activité est polluante doivent acquérir des droits supplémentaires. Naturellement, elles vont tenter de réduire leur pollution afin de diminuer leurs dépenses.